Etape 6 Dimanche 11 Juillet 2010
Castelnau de Guers / Avignon: 6h48'19, 163,32 km ( moyenne 23,9 km/h)
Si on s'en tient aux stats, on peut penser que cette nouvelle étape fut similaire à la précédente, c'est-à-dire roulante et tranquille. En réalité si elle fut roulante, elle fut surtout très stressante et épuisante.
La principale difficulté de la matinée fut la traversée épique de Montpellier. Je coupais la ville par son centre en me repérant au soleil quant à la direction à suivre, jusque là rien d'extraordinaire sauf qu'à un moment je me retrouvais sur une 4 voies avec des bolides lancés à pleine vitesse me dépasssant, mais je n'avais pas d'autre choix que de continuer mon chemin. Ajoutons à cela quelques avions qui me frisaient le casque ( j'étais juste en dessous du couloir de décollage de l'aéroport de Montpellier ), une sensation très étrange. Je n'avais qu'une envie, celle de sortir au plus vite de cet enfer et retrouvais les petites routes tranquilles...
La deuxième difficulté surprise de la journée fut, hasard du calendrier, en ce dimanche de juillet, un très grand nombre de villages qui en cette période et en cette région fêtaient les taureaux!!! A plusieurs reprises je me retrouvais esseulé sur des parcours encadrés de barrières où je prenais mes jambes à mon cou pour vite sortir de ces couloirs consacrés aux fêtes taurines comme ils les appellent là-bas!!! De bons coups de speed et des souvenirs inoubliables!!!
Troisième difficulté de la journée, le franchissement de l'autoroute A54 reliant Arles à Nimes. Sur la carte à priori pas de problème car un simple pont devait me permettre de la franchir. Sauf que derrière ce pont, je me retrouvais sur une route, ou plutôt un chemin ( il m'aurait fallu un VTT ) puis un no man's land pendant près de 3/4 d'heure où je ne savais pas trop où je me situais sans croiser personne. Je me demande encore comment je n'ai pas crevé en roulant sur ces cailloux pendant aussi longtemps.
Après ces péripéties je regagnais enfin la civilisation et quelques kms plus loin la ville de Tarascon puis Avignon, ma nouvelle base pour 2 nuitées. La journée n'était pourtant pas fini car pour une fois je n'avais pas de repas dans cet hôtel.
Nouvelle et dernière difficulté du jour, trouver un resto. J'allais en vélo jusqu'à la gare, histoire de repérer le trajet pour le départ du mardi matin et ne pas râter le train...puis j'enchaînais par un "petit" tour dans la vieille ville...sauf qu'à cette période c'est le festival d'Avignon...et un dimanche s'il vous plaît! Je n'ai jamais vu autant de monde!!! Il fallait se faire un passage, pied à terre pour pouvoir avancer. Au final 11,63 nouveaux kms parcourus pour finalement manger à 500 bons mètres de mon hôtel.
Un bon repas, une bonne douche, la traditionnelle lessive à la main du jour et une finale de coupe du Monde allongé sur mon lit avant un repos bien mérité car la journée fut très éprouvante. Et le lendemain c'était le grand rendez-vous avec le "GEANT CHAUVE"! Une vielle connaissance:
Math